A l'aise, Thomas...
Des deux concerts que j’avais vu jusqu’à présent de Thomas Fersen, je gardais des sentiments ambivalents. Premier souvenir : le concert à la Cigale qui donna lieu à l’édition d’un CD et d’un DVD (la cigale des grands jours). C’est l’un des plus beaux souvenirs de concert qu’il me reste : une ambiance formidable, un public reprenant en chœur les paroles des chansons, un chanteur heureux d’être là, accompagné par ses épatants musiciens et pour ne rien gâcher, la première partie était assurée par l’excellente Jeanne Cherhal.
Deuxième souvenir : le même spectacle mais donné dans ma petite ville provinciale et bourgeoise. Une salle cossue avec uniquement des places assises, un public d’abonnés de saisons culturelles donnèrent lieu à un concert décevant, non pas du côté du chanteur (qui se révéla toujours généreux même s’il sucra quelques morceaux joués lors de sa prestation parisienne) mais de ce public terne qui plomba l’ambiance.
Cette fois, la ville n’a pas changé mais la salle si. Un Zénith neuf, beaucoup de monde assis mais également un parterre assez jeune venu acclamer celui que je considère comme le meilleur chanteur français du moment. Tout est réjouissant chez Fersen : son écriture à nulle autre pareille, la singularité de son univers poétique et la richesse de ses images, ses arrangements musicaux à la fois sophistiqués (on se souvient de sa mémorable collaboration avec Joseph Racaille) et bricolés (entre la formation rock classique guitare, basse, batterie et morceaux faisant intervenir tout type d’instruments, du ukulélé à l’accordéon en passant par le violon et l’harmonica). Bref, même si je ne tiens pas son dernier album, le pavillon des fous, comme ce qu’il a fait de mieux (disons que c’est un CD qui recèle à la fois une des plus belles chansons qu'il ait écrite –Pégase- et des morceaux un peu plus ronronnants –les dernières plages de l’album en particulier), j’avais hâte de revoir le bonhomme sur scène.
Après un premier morceau (Cosmos) joué derrière un rideau, le voilà qui se présente sur scène habillé d’un pantalon à carreaux noirs et blanc, d’une chemise zébrée dans les mêmes valeurs et coiffé d’un chapeau melon. Un look un peu semblable à celui d’Alex dans Orange mécanique ! Le public est conquis dès le premier morceau et la « sauce » prend assez rapidement. Même si la salle est largement moins pleine qu’à Cali ou Louise Attaque, l’ambiance est vite assez chaleureuse (avec le désormais traditionnel « ban bourguignon » que les musiciens du chanteur tentèrent d’accompagner à la basse et à la guitare tandis que lui tournait une petite caméra vers le public) et la réussite du concert totale.
Pour qui a vu son avant-dernière tournée, le spectacle ne surprendra pas beaucoup puisque Fersen reprend en gros les chansons qu’il avait déjà joué (auquel il ajoute, bien entendu, les morceaux du dernier album). Pour un fan de ses tous premiers CD, c’est presque un peu frustrant puisque de ses trois premiers disques ne subsiste désormais plus que l’inusable Bucéphale. Ajoutez à cela trois « tubes » du merveilleux album 4 (Dugenou, Monsieur et l’increvable Chauve-souris) et il vous reste ensuite un concert essentiellement axé autour des deux dernières galettes du maître. Nul ne songerait à s’en plaindre mais nous n’aurions rien contre un concert durant deux fois plus longtemps où le chanteur reprendrait ses anciens titres.
En parlant de durée, une petite frayeur nous saisit lorsqu’au bout d’une heure, Fersen quitta déjà la scène et laissa la pause réglementaire du rappel. Allait-il se contenter d’un service minimum d’une heure et demie ? (le pire que j’ai vu restant Miossec se barrant après à peine plus d’une heure de concert !) Fausse alerte, le rappel n’aura été qu’un entre-acte marquant la fin (ou presque) des morceaux du Pavillon des fous avant d’ embrayer sur une seconde moitié aussi longue (deux heures de spectacle au bout du compte) où nous eûmes droit aux titres de Pièce montée des grands jours (le chat botté, Saint-Jean du doigt ou encore la chanson éponyme du titre de l’album).
Au bout du compte, une bien belle soirée…
Deuxième souvenir : le même spectacle mais donné dans ma petite ville provinciale et bourgeoise. Une salle cossue avec uniquement des places assises, un public d’abonnés de saisons culturelles donnèrent lieu à un concert décevant, non pas du côté du chanteur (qui se révéla toujours généreux même s’il sucra quelques morceaux joués lors de sa prestation parisienne) mais de ce public terne qui plomba l’ambiance.
Cette fois, la ville n’a pas changé mais la salle si. Un Zénith neuf, beaucoup de monde assis mais également un parterre assez jeune venu acclamer celui que je considère comme le meilleur chanteur français du moment. Tout est réjouissant chez Fersen : son écriture à nulle autre pareille, la singularité de son univers poétique et la richesse de ses images, ses arrangements musicaux à la fois sophistiqués (on se souvient de sa mémorable collaboration avec Joseph Racaille) et bricolés (entre la formation rock classique guitare, basse, batterie et morceaux faisant intervenir tout type d’instruments, du ukulélé à l’accordéon en passant par le violon et l’harmonica). Bref, même si je ne tiens pas son dernier album, le pavillon des fous, comme ce qu’il a fait de mieux (disons que c’est un CD qui recèle à la fois une des plus belles chansons qu'il ait écrite –Pégase- et des morceaux un peu plus ronronnants –les dernières plages de l’album en particulier), j’avais hâte de revoir le bonhomme sur scène.
Après un premier morceau (Cosmos) joué derrière un rideau, le voilà qui se présente sur scène habillé d’un pantalon à carreaux noirs et blanc, d’une chemise zébrée dans les mêmes valeurs et coiffé d’un chapeau melon. Un look un peu semblable à celui d’Alex dans Orange mécanique ! Le public est conquis dès le premier morceau et la « sauce » prend assez rapidement. Même si la salle est largement moins pleine qu’à Cali ou Louise Attaque, l’ambiance est vite assez chaleureuse (avec le désormais traditionnel « ban bourguignon » que les musiciens du chanteur tentèrent d’accompagner à la basse et à la guitare tandis que lui tournait une petite caméra vers le public) et la réussite du concert totale.
Pour qui a vu son avant-dernière tournée, le spectacle ne surprendra pas beaucoup puisque Fersen reprend en gros les chansons qu’il avait déjà joué (auquel il ajoute, bien entendu, les morceaux du dernier album). Pour un fan de ses tous premiers CD, c’est presque un peu frustrant puisque de ses trois premiers disques ne subsiste désormais plus que l’inusable Bucéphale. Ajoutez à cela trois « tubes » du merveilleux album 4 (Dugenou, Monsieur et l’increvable Chauve-souris) et il vous reste ensuite un concert essentiellement axé autour des deux dernières galettes du maître. Nul ne songerait à s’en plaindre mais nous n’aurions rien contre un concert durant deux fois plus longtemps où le chanteur reprendrait ses anciens titres.
En parlant de durée, une petite frayeur nous saisit lorsqu’au bout d’une heure, Fersen quitta déjà la scène et laissa la pause réglementaire du rappel. Allait-il se contenter d’un service minimum d’une heure et demie ? (le pire que j’ai vu restant Miossec se barrant après à peine plus d’une heure de concert !) Fausse alerte, le rappel n’aura été qu’un entre-acte marquant la fin (ou presque) des morceaux du Pavillon des fous avant d’ embrayer sur une seconde moitié aussi longue (deux heures de spectacle au bout du compte) où nous eûmes droit aux titres de Pièce montée des grands jours (le chat botté, Saint-Jean du doigt ou encore la chanson éponyme du titre de l’album).
Au bout du compte, une bien belle soirée…
Libellés : Chanson française, concert, Fersen
6 Comments:
J'y étais! J'y étais! Effectivement très sympa, même si j'ai été immensément déçu de ne pas entendre "Les malheurs du Lion"...
Au passage je confirme t'es Dijonnais ou pas loin en tout cas.
Tiens pis j'étais aussi à L'Auditorium puisque t'en parles, mais moi j'en garde un plutôt bon souvenir, même si dasn la même salle Jamait avait fait dix fois plus d'effet
De Fersen je ne connais que l'excellent Pièce Montée des Grands Jours. Connais-tu Alexis HK? Si non, procures toi son premier album: Belleville. De l'humour à revendre, des historiettes attachantes et barrées, comme Fersen. Avec Bénabar, ces trois là sont ce que je considére le fer de lance de "la nouvelle scène française", comme on dit.
>Glurb, je te donne rendez-vous à Benabar ;-) (j'ai vu de nombreuses fois ce cher Jamait mais pas à l'auditorium)
>Florent, Oui, j'aime énormément Alexis HK et je l'ai vu en décembre dernier...
Bénabar? I'm here :p Et Thiéfaine aussi... Pour Jamait je te conseille vivement de prendre des places pour celui du 1er décembre, parce que s'il ressemble ne serait-ce qu'un peu à celui de mars, ça sera monumental.
Par contre, je ne serais pas à Thiéfaine parce que c'est jeudi soir et jeudi, c'est Dionysos : je pense que ça va être épique!
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