Lectures 2018
Dans la mesure où j’ai déjà parlé de tous les livres que j’ai
lus ces derniers temps, je me suis abstenu de notes récapitulatives. Après
trois mois passés, faisons néanmoins un petit point :
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1-
Cinéma russe contemporain,
(r)évolutions (2017)
(sous la direction Eugénie Zvonkine) (Septentrion, 2017).
Il a été question de cet essai ici
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2-
Sexe et déviances (2017) (sous la direction de
Christophe Triollet) (Lettmotif, 2017)
Toujours le même site pour avoir des informations sur ce recueil passionnant
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3-
Osez… La photographie érotique (2017) de Jean-Louis Del Valle (La
Musardine, 2017)
J’ai parlé de ce petit guide pratique ici
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4-
L’Animal de compagnie (2018) de Léo Barthe (La Musardine,
2018)
Un étonnant roman cru et sulfureux dont j’ai parlé ici
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5-
Le Retour des damnés (2017) de Mario Pinzauti (Sin’Art,
2017)
Voir ma note précédente
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6-
Brune platine (2017) de Séverine Danflous (Marest
éditions, 2017)
Un très beau roman cinéphile et fétichiste que j’ai évoqué
sur mon autre blog
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7-
Le Baiser à la veuve (1953) d’André Héléna
(Champs-de-Mars, Le Moulin noir, 1961)
Je réserve mon texte sur ce beau roman noir pour une
publication prochaine.
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8-
Satan a besoin des femmes (ou : La Croix des vaches) (1958) d’Ange Bastiani (Eurédif, 1968)
Idem
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9-
Montgomery Clift : l’enfer du
décor (2017) de
Sébastien Monod (Lettmotif, 2017)
Retour sur Culturopoing pour avoir mon avis sur ce copieux ouvrage consacré à l’acteur
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10- Siné comme chez Lui (1963-1989) de Siné (Fluide Glacial, 2017)
Si l’on connaît bien les chats de Siné, ses papes et autres
dessins anticléricaux, la rage anarchiste de ses dessins politiques qui lui
valut de nombreuses interdictions (notamment de son fameux Siné Massacre), on connaît moins ses dessins « coquins ».
Or entre 1963 et 1989, grâce à son ami Daniel Filipacchi qui vient de lancer le
journal, il participe régulièrement à la rédaction de Lui. Siné peut donc laisser libre cours à son imagination d’obsédé
sexuel. On retrouve toute la férocité et la drôlerie de ses dessins plus
« classiques » dans ce recueil léger : goût pour l’absurde et
l’humour très noir, jeux avec les mots et les images, fétichisme assumé
(l’érotisme selon Siné reste ancré dans une tradition très française :
dessous chics, voyeurisme de potaches rigolards à l’instar de ce cancre qui
envoie son chien sous les jupes d’une dame pour que celui-ci lui confie des
secrets qu’on imagine salés, gaudriole vaudevillesque…). La force du trait du
dessinateur est intacte et l’on pourra constater que son goût pour les choses
de l’amour se conjugue à merveille avec le dégoût que lui inspire légitimement
tous les éléments institutionnels : l’Etat, la religion, la police,
l’armée… A ce titre, il faut lire sa lettre ouverte au président (a priori,
Mitterrand mais c’est la seule chose que l’on peut regretter dans cet
ouvrage : la non datation des dessins)
pour comprendre qu’il n’a jamais abandonné ses idéaux libertaires.
Entre carnets de voyages (qui pourront hérisser le poil de
certains), parodies très réussies (des détournements égrillards et savoureux
d’affiches de cinéma) et vignettes percutantes, ce recueil nous rappelle la
grandeur du talent de Siné et à quel point il nous manque…
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11- Christopher Nolan : la
possibilité d’un monde (2018) de Timothée Gérardin (PlayList Society, 2018)
Direction mon blog principal pour lire un éloge de cet essai particulièrement réussi.
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12- Woody Allen : film par film
(2015) de Jason Salomons (Gallimard, 2015)
Pour les inconditionnels de Woody Allen (dont je suis bien
évidemment), le livre de Jason Salomons n’apprendra pas grand-chose. Après un
court essai introductif, l’auteur nous invite à une balade à travers la
filmographie du cinéaste. Si le lecteur ne trouvera rien de particulièrement
original ou stimulant dans l’analyse et la critique des œuvres, il ne fera
jamais la fine bouche puisque Salomons fait un beau travail de synthèse et nous
régale des aphorismes de Woody d’une part ; de l’autre, parce que
l’ouvrage est superbement illustré et que c’est un régal pour les yeux. L’un
des grands mérites du livre, c’est de donner une folle envie de se replonger
dans toute l’œuvre du cinéaste, ne serait-ce que pour confronter nos jugements
à ceux de Salomons. En effet, celui-ci réhabilite à juste titre des œuvres
mal-aimées de Woody Allen (Intérieurs,
Stardust Memories ou encore Radio Days) et se montre curieusement
sévère pour d’autres (Anything Else
que je tiens pourtant pour une très belle réussite). Les écarts se mesurent
également lorsqu’on aborde l’œuvre récente du réalisateur. Si Match Point est loué à juste titre,
Salomons se montre enthousiaste pour des œuvres que je trouve très mineures (Mélinda et Mélinda, Minuit à Paris) tandis qu’il critique durement des films que je
considère comme charmants (Hollywood
Ending, Le Sortilège du scorpion de
Jade ou encore Vous allez rencontrer
un bel et sombre inconnu). On peut vraiment y voir une appréciation d’ordre
« culturelle » puisque ce qui paraît un peu « carte postale
touristique » pour un français (Minuit
à Paris ou To Rome with love) lui
semble plus intéressant que des films britanniques qui me paraissent autrement
plus réussis (Scoop en premier lieu).
Malgré ces (petites) divergences, le livre reste un bel hommage porté par une
passion indéfectible pour l’œuvre d’un des plus grands cinéastes américains encore
vivants.
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13- Le Sang
dans la tête (1980) de Gérard Guégan (La Table ronde, La Petite Vermillon,
2018)
De ce beau roman noir, il a été question ici
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14- Ciné Bazar, les entretiens : 50 réalisateurs interviewés. Tome 1 A/J (2018) sous la direction de
Thomas Revay (Lettmotif, 2018)
Nous parlerons de ce recueil d’entretiens lorsque j’aurai
fini le deuxième volume.
Libellés : Ange Bastiani, Helena, Siné, Woody Allen
1 Comments:
Voilà une description qui donne envie... Je le note dans un coin ! :)
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