La cave du Dr Orlof

Notes en vrac

jeudi, janvier 04, 2018

Lectures de novembre et décembre 2017



Pour les lectures de ces deux derniers mois, je ne serai pas plus disert que le mois précédent puis que j’ai évoqué ou évoquerai la plupart de ces titres ailleurs : 

54- J’peux pas l’encadrer (1953) de George Maxwell (Edition du Condor, 1953)


Un épisode de la mythique saga « La môme double shot » dont je parlerai plus tard.
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55- Les Mauvais rêves de Wes Craven (2017) de Jacques Demange (Marest éditeur, 2017)


Un essai très intéressant que j’ai chroniqué ici
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56- La Passion Polanski (2017) de Dominique Legrand (Marest éditeur, 2017) 


Une lettre ouverte au cinéaste le plus controversé du moment. J’en ai parlé .
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57- Madame Atomos croque le marmot (1967) d’André Caroff (Fleuve noir, collection Angoisse, 1967)

Les chroniques sur la collection « Angoisse », c’est pour un autre projet…
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58- Redneck movies : ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain (2014) de Maxime Lachaud (Editions Rouge Profond, collection Raccords, 2014) 


Voilà un ouvrage qui mériterait à coup sûr une note entière mais mon retard est tel que je me contenterai de quelques mots. C’est dommage car il s’agit sans doute d’un des livres les plus passionnants jamais écrits sur le cinéma américain. Dans Une encyclopédie du nu au cinéma, Jean-Pierre Bouyxou émettait le souhait que les historiens du cinéma se penchent sur les territoires méconnus du septième art et analysent, par exemple, l’influence occulte du nudie sur le cinéma traditionnel plutôt que « d’établir l’énième filmographie d’Hitchcock ou de Capra ». En partant à la découverte du cinéma « sudiste », Maxime Lachaud exauce ce vœu dans la mesure où sa thématique lui permet une approche transversale captivante du cinéma américain. Evoquer le cinéma « redneck », c’est ouvrir un éventail qui va des plus grands classiques (exemplairement, le Délivrance de Boorman mais également La Nuit du chasseur de Laughton ou le Sparrows de William Beaudine) au plus improbable cinéma d’exploitation destiné aux drive-in (comédies paillardes, films d’horreur à petit budget dans la lignée de ceux d’HG.Lewis…). S’inscrivant dans un contexte culturel plus large que Lachaud nous rappelle précisément, s’attardant aussi bien sur une tradition littéraire sudiste (Faulkner) jusqu’aux combats de coqs en passant par la musique country,  le cinéma « redneck » nous propose une autre facette de l’Amérique telle qu’on l’imagine en la découvrant par le prisme hollywoodien.  L’auteur  dégage un certain nombre de thèmes qui lui permettent de donner une cohérence à son corpus. Pour simplifier, il distingue deux courants principaux dans ce cinéma du sud. Tout d’abord, un versant sombre où l’univers campagnard représente tout ce que la civilisation américaine a refoulé : les pulsions les plus primitives, une certaine dégénérescence… Pour prendre les deux films les plus représentatifs, Délivrance exprime parfaitement cette opposition entre les citadins fiers à bras et des campagnards sauvages tandis qu’à l’heure où de nombreuses vies sont sacrifiées au Vietnam, Massacre à la tronçonneuse et sa famille de dégénérés nous présente un tableau saisissant de tous les exclus de cette Amérique belliciste. L’autre courant s’avère plus jovial et présente le « redneck » comme un bon gars adepte de la débrouille (le trafic d’alcool revient comme un thème récurrent dans ce courant) et de la rigolade (Lachaud s’attarde sur le cas exemplaire de Burd Reynolds).
Si le livre est si fascinant, c’est qu’il plonge dans un univers qui nous reste finalement assez étranger et méconnu. En faisant le grand écart entre les grandes œuvres séminales et d’obscures séries Z, Maxime Lachaud parvient à nous livrer une impeccable analyse sociologique, esthétique, historique et culturelle de ce cinéma rural poisseux, étrange et inquiétant (de nombreux films d’horreur utilisent les décors de marais du sud pour poser leur atmosphère). Et c’est peu dire que cette exploration est captivante et parfaitement réussie…
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59- Mémoires (2017) de Jean-Charles Tacchella (Séguier, 2017) 


Là encore, un ouvrage passionnant dont il est question ici.

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1 Comments:

Blogger rosi said...

Voilà une description qui donne envie... Je le note dans un coin ! :)
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11:59 AM  

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