La cave du Dr Orlof

Notes en vrac

dimanche, juillet 30, 2017

Lectures de juillet 2017



Ce mois de juillet fut très calme au niveau lectures. La présente note sera donc remarquablement concise !

***
38- Eloge du cocu (2017) d’Alain Paucard (Xenia, 2017) 


Alain Paucard est décidément un écrivain très prolifique. Après un essai consacré à Jean Gabin, son dernier opuscule est, comme son nom l’indique, une célébration du cocufiage. Prenant le contrepied de la tradition vaudevillesque qui a fait du cocu l’objet de tous les lazzis, Paucard estime qu’ « être cocu n’est pas forcément un malheur ni un ridicule ».
Le voilà donc parti pour une de ces démonstrations dont il a le secret, entre paradoxes croustillants (où l’on apprendra que par les vertus de la dialectique, le cocu et l’amant se rejoignent et se touchent « -quoique chastement- ») et verve jamais prise en défaut. S’appuyant sur des exemples venant du cinéma (Pagnol, Guitry…), du théâtre (qui, à part Paucard, cite encore aujourd’hui Flers et Caillavet ?) ou encore de la chansonnette, de l’excellent Georgius à l’indispensable Brassens qui est sans doute celui qui a le plus chanté le cocufiage, y compris celui de l’amant surprenant sa maîtresse au bras…de son mari !
« J’ai surpris ma maîtresse avec son mari, pouah !
D’autant que pour bien enfoncer la corne dans le cœur
La perfide à voix haute a dit à mon endroit
Le plus cornard des deux n’est pas celui qu’on croit. »
Après une première partie « théorique » où Paucard mêle ces références culturelles et quelques anecdotes personnelles piquantes, il nous régale ensuite d’une « typologie du cocu » allant du jaloux au fataliste en passant par l’aveugle et « celui qui s’en fout ». Enfin, dans une dernière partie plus pamphlétaire, Paucard se livre à une sorte de réflexion (avec la légèreté qui sied à ce genre d’essai) sur le « cocu citoyen », celui qui se fait toujours avoir par des dirigeants qui le trompent systématiquement : « L’Histoire de France est l’histoire des cocus, des grands cocus, des cocus magnifiques, mais des cocus. » Et Paucard de remonter jusqu’à Clovis pour montrer à quel point nous sommes toujours les dupés de l’histoire (et ce n’est pas les quelques millions d’électeurs à la dernière supercherie électorale qui me contrediront !). On réalisera d’ailleurs, si on n’en était pas encore convaincu, que le prétendu « réac » Paucard est un véritable anar individualiste et rigolard : «  Qui veut être cocu fait de la politique, met son ardeur militante au service de quelqu’un ou de quelque chose. »
Pour conclure, les mots choisis par l’éditeur en quatrième de couverture ne sont pas usurpés : cet ouvrage est allègre et roboratif. Nous ajouterons qu’il est malicieux et plein d’esprit. Une jolie réussite, donc…
***
39- La Marque de la grenouille (1925) d’Edgar Wallace (Néo- Nouvelles Editions Oswald, 1986) 


Je vous parlerai du maître du thriller britannique à un autre moment, en d’autres lieux…
***
40- La Fin des haricots (1967) de San Antonio (Fleuve Noir, 1967)


Là encore, il sera question de ce roman en d’autres lieux.

Libellés : ,