Lectures de juillet 2017
Ce mois de juillet fut très calme
au niveau lectures. La présente note sera donc remarquablement concise !
***
38- Eloge du cocu (2017) d’Alain Paucard (Xenia, 2017)
Alain Paucard est décidément un
écrivain très prolifique. Après un essai consacré à Jean Gabin, son dernier
opuscule est, comme son nom l’indique, une célébration du cocufiage. Prenant le
contrepied de la tradition vaudevillesque qui a fait du cocu l’objet de tous
les lazzis, Paucard estime qu’ « être cocu n’est pas forcément un
malheur ni un ridicule ».
Le voilà donc parti pour une de
ces démonstrations dont il a le secret, entre paradoxes croustillants (où l’on
apprendra que par les vertus de la dialectique, le cocu et l’amant se
rejoignent et se touchent « -quoique chastement- ») et verve jamais
prise en défaut. S’appuyant sur des exemples venant du cinéma (Pagnol, Guitry…),
du théâtre (qui, à part Paucard, cite encore aujourd’hui Flers et Caillavet ?)
ou encore de la chansonnette, de l’excellent Georgius à l’indispensable
Brassens qui est sans doute celui qui a le plus chanté le cocufiage, y compris
celui de l’amant surprenant sa maîtresse au bras…de son mari !
« J’ai surpris ma maîtresse
avec son mari, pouah !
D’autant que pour bien enfoncer
la corne dans le cœur
La perfide à voix haute a dit à
mon endroit
Le plus cornard des deux n’est
pas celui qu’on croit. »
Après une première partie « théorique »
où Paucard mêle ces références culturelles et quelques anecdotes personnelles
piquantes, il nous régale ensuite d’une « typologie du cocu » allant
du jaloux au fataliste en passant par l’aveugle et « celui qui s’en fout ».
Enfin, dans une dernière partie plus pamphlétaire, Paucard se livre à une sorte
de réflexion (avec la légèreté qui sied à ce genre d’essai) sur le « cocu
citoyen », celui qui se fait toujours avoir par des dirigeants qui le
trompent systématiquement : « L’Histoire de France est l’histoire des
cocus, des grands cocus, des cocus magnifiques, mais des cocus. » Et
Paucard de remonter jusqu’à Clovis pour montrer à quel point nous sommes
toujours les dupés de l’histoire (et ce n’est pas les quelques millions d’électeurs
à la dernière supercherie électorale qui me contrediront !). On réalisera
d’ailleurs, si on n’en était pas encore convaincu, que le prétendu « réac »
Paucard est un véritable anar individualiste et rigolard : « Qui
veut être cocu fait de la politique, met son ardeur militante au service de
quelqu’un ou de quelque chose. »
Pour conclure, les mots choisis
par l’éditeur en quatrième de couverture ne sont pas usurpés : cet ouvrage
est allègre et roboratif. Nous ajouterons qu’il est malicieux et plein d’esprit.
Une jolie réussite, donc…
***
39- La Marque de la
grenouille (1925) d’Edgar Wallace (Néo- Nouvelles Editions Oswald, 1986)
Je vous parlerai du maître du thriller britannique à un
autre moment, en d’autres lieux…
***
40- La Fin des
haricots (1967) de San Antonio (Fleuve Noir, 1967)
Là encore, il sera question de ce roman en d’autres lieux.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home