L'appétit des Ogres
Les Ogres de Barback. Avril et vous
Il faudrait parler plus en détail de cette fabuleuse petite famille (deux frères et leurs sœurs jumelles) qui compose les Ogres de Barback, groupe phare de la nouvelle scène française par son immense talent mais aussi par sa manière de fédérer les groupes, de créer des rencontres, d’impulser un mouvement où se trouvent rassemblées toutes les formations de la même famille (des Hurlements d’Léo avec qui les Ogres ont enregistré un album live à Debout sur le zinc en passant par La rue Kétanou, les Blérots de R.A.V.E.L, les fils de teuhpu, Néry, etc.).
Les deux derniers albums du groupe sont des « live ». Rentabilisation d’un fonds de commerce ? Non, d’une part parce qu’à moins de 10 euros les CD (qui durent à chaque fois plus d’une heure), on peut estimer qu’il n’y a pas duperie sur la marchandise. Non, d’autre part car ces deux concerts permettent d’apprécier deux facettes du talent du groupe.
Le premier de ces concerts, enregistrés en compagnie de la fanfare du Belgistan, est une captation de leur spectacle anniversaire pour leurs 10 ans d’existence. On y retrouvait le côté festif du groupe, cette manière unique qu’il a d’embraser les salles. Pour s’en rendre compte, il vaut d’ailleurs même presque préférer leur fabuleux DVD sorti à la même occasion. Trois heures de concert avec en prime de larges extraits de la tournée en province où les Ogres accueillirent de nombreux groupes invités. Un vrai régal.
Avril et vous est un concert beaucoup plus intimiste (spectacle assis) et dévoile l’autre facette des Ogres, celle d’un groupe au textes tendres et poétiques, navigant sous la belle étoile de la sublime chanson de Pierre Perret Au café du canal. Le résultat est très agréable et ne donne pas l’impression de redite par rapport au « live » précédent dans la mesure où le groupe a été piocher dans ses anciens albums pour composer un spectacle équilibré (3 ou 4 chansons par album). Plaisir de réentendre de « vieilles » chansons comme Contes, Vents et marées ou Grand-père. Plaisir également de découvrir de nouveaux morceaux comme Jérôme (hymne à la tolérance qui s’en prend aux biens-pensants ayant fustigé un fameux mariage homosexuel il y a quelques années) ou Jésus, très beau morceau inspiré par Loïc Lantoine (un parlé-chanté sur fond de contrebasse). Ledit Loïc Lantoine s’invite d’ailleurs sur l’album le temps d’une belle flambée (encore un grand moment).
Le reste se compose de morceaux relativement calmes où le talent d’instrumentiste des Ogres prend toute son ampleur (il faut les voir sur scène changer régulièrement d’instruments, parfois même au milieu d’une chanson !) . Bien sûr, on ne se refait pas et l’on sent l’atmosphère s’échauffer lorsque Fred entonne Pour me rendre à mon bureau (l’excellente chanson signée Jean Boyer- le cinéaste- que reprit également Brassens) et que le groupe termine le morceau par un enivrant solo de cuivres.
Bref, un très bon moment pour nous permettre de patienter jusqu’au (vrai) nouvel album ou jusqu’à un prochain concert (je ne les ai pas vu depuis trois ans et ils commencent à me manquer !)
***
Puisque nous parlions de famille, deux mots du concert des Hurlements de l’Léo , cousins remuants des ogres, que j’ai vu il y a trois jours. Grand moment festif où le groupe, malgré la triple fracture à la jambe du chanteur Laulo (alias Kebous) l’obligeant à jouer sur un fauteuil roulant, mit une ambiance incroyable. La salle ne connaissait visiblement pas encore trop les morceaux du dernier album mais peu importe : dès le troisième morceau, le feu a gagné l’assistance et les « hits » du groupe (Le racheteur d’ardoises, Ouest terne, le petit monsieur en gris, le café des jours heureux) provoquèrent une véritable liesse. Un grand bravo au groupe et en particulier à Pépito, le trompettiste, qui ne cessa de chauffer le public et qui termina le spectacle par une reprise mémorable du Highway to hell d’AC/DC ! Une bien belle soirée !
Il faudrait parler plus en détail de cette fabuleuse petite famille (deux frères et leurs sœurs jumelles) qui compose les Ogres de Barback, groupe phare de la nouvelle scène française par son immense talent mais aussi par sa manière de fédérer les groupes, de créer des rencontres, d’impulser un mouvement où se trouvent rassemblées toutes les formations de la même famille (des Hurlements d’Léo avec qui les Ogres ont enregistré un album live à Debout sur le zinc en passant par La rue Kétanou, les Blérots de R.A.V.E.L, les fils de teuhpu, Néry, etc.).
Les deux derniers albums du groupe sont des « live ». Rentabilisation d’un fonds de commerce ? Non, d’une part parce qu’à moins de 10 euros les CD (qui durent à chaque fois plus d’une heure), on peut estimer qu’il n’y a pas duperie sur la marchandise. Non, d’autre part car ces deux concerts permettent d’apprécier deux facettes du talent du groupe.
Le premier de ces concerts, enregistrés en compagnie de la fanfare du Belgistan, est une captation de leur spectacle anniversaire pour leurs 10 ans d’existence. On y retrouvait le côté festif du groupe, cette manière unique qu’il a d’embraser les salles. Pour s’en rendre compte, il vaut d’ailleurs même presque préférer leur fabuleux DVD sorti à la même occasion. Trois heures de concert avec en prime de larges extraits de la tournée en province où les Ogres accueillirent de nombreux groupes invités. Un vrai régal.
Avril et vous est un concert beaucoup plus intimiste (spectacle assis) et dévoile l’autre facette des Ogres, celle d’un groupe au textes tendres et poétiques, navigant sous la belle étoile de la sublime chanson de Pierre Perret Au café du canal. Le résultat est très agréable et ne donne pas l’impression de redite par rapport au « live » précédent dans la mesure où le groupe a été piocher dans ses anciens albums pour composer un spectacle équilibré (3 ou 4 chansons par album). Plaisir de réentendre de « vieilles » chansons comme Contes, Vents et marées ou Grand-père. Plaisir également de découvrir de nouveaux morceaux comme Jérôme (hymne à la tolérance qui s’en prend aux biens-pensants ayant fustigé un fameux mariage homosexuel il y a quelques années) ou Jésus, très beau morceau inspiré par Loïc Lantoine (un parlé-chanté sur fond de contrebasse). Ledit Loïc Lantoine s’invite d’ailleurs sur l’album le temps d’une belle flambée (encore un grand moment).
Le reste se compose de morceaux relativement calmes où le talent d’instrumentiste des Ogres prend toute son ampleur (il faut les voir sur scène changer régulièrement d’instruments, parfois même au milieu d’une chanson !) . Bien sûr, on ne se refait pas et l’on sent l’atmosphère s’échauffer lorsque Fred entonne Pour me rendre à mon bureau (l’excellente chanson signée Jean Boyer- le cinéaste- que reprit également Brassens) et que le groupe termine le morceau par un enivrant solo de cuivres.
Bref, un très bon moment pour nous permettre de patienter jusqu’au (vrai) nouvel album ou jusqu’à un prochain concert (je ne les ai pas vu depuis trois ans et ils commencent à me manquer !)
***
Puisque nous parlions de famille, deux mots du concert des Hurlements de l’Léo , cousins remuants des ogres, que j’ai vu il y a trois jours. Grand moment festif où le groupe, malgré la triple fracture à la jambe du chanteur Laulo (alias Kebous) l’obligeant à jouer sur un fauteuil roulant, mit une ambiance incroyable. La salle ne connaissait visiblement pas encore trop les morceaux du dernier album mais peu importe : dès le troisième morceau, le feu a gagné l’assistance et les « hits » du groupe (Le racheteur d’ardoises, Ouest terne, le petit monsieur en gris, le café des jours heureux) provoquèrent une véritable liesse. Un grand bravo au groupe et en particulier à Pépito, le trompettiste, qui ne cessa de chauffer le public et qui termina le spectacle par une reprise mémorable du Highway to hell d’AC/DC ! Une bien belle soirée !
Libellés : Chanson française, concert, Hurlements d'Léo, Lantoine, Ogres de barback
2 Comments:
Merci pour tout ce travail que cela représente et pour tout le plaisir que j’y trouve
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Merci pour tous ces conseils, je vais essayer de les appliquer !
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