Bilan de l'abécédaire
Je sais bien que cette volonté de tout classer et d’établir de fausses hiérarchies (comment comparer un essai politique de Baudrillard avec des romans noirs, des récits historiques de la Grèce antique, un traité de psychanalyse et un essai sur le cinéma ?) est vaine mais puisque j’arrive au bout de mon premier abécédaire (forme qui m’est apparue comme très stimulante et que je risque de reconduire. N’hésitez pas à me conseiller de nouvelles formes de découvertes littéraires aléatoires : je suis preneur !), je me risque à un petit bilan forcément très subjectif :
1er James Ellroy. Le Dahlia noir
2ème Raymond Roussel. Impressions d’Afrique
3ème Philippe Muray. On ferme
4ème Louis-Ferdinand Céline. Guignol’s band
5ème Paul Léautaud. Le petit ami
6ème Jean Baudrillard. Miroir de la production
7ème Stefan Zweig. Le joueur d’échecs
8ème Donald Westlake. Le couperet
9ème Villiers de L’Isle-Adam. Contes cruels
10ème Stig Dagerman. Le serpent
11ème Michel Onfray. Traité d’athéologie
12ème Grimm. Contes choisis
13ème Hermann Ungar. Les hommes mutilés
14ème Thoreau. La désobéissance civile
15ème Sören Kierkegaard. Le journal du séducteur
16ème Xénophon. L’anabase suivi du Banquet
17ème Freud. Sur le rêve
18ème Jean-Claude Izzo. Chourmo
19ème Marguerite Yourcenar. Nouvelles orientales
20ème Amélie Nothomb. Attentat
21ème Clément Pansaers. Le pan-pan au cul du nu nègre
22ème Thierry Jousse. Wong Kar-Waï
23ème J.K. Huysmans. En route
24ème Pascal Quignard. Tous les matins du monde
25ème Muriel Spark. L’ingénieur culturel
26ème Christine Angot. Pourquoi le Brésil ?
Libellés : abécédaire, Listes
3 Comments:
J'ai lu avec un immense intérêt, au fil de leur rédaction (ou de leur publication), les notes de cet abécédaire. Je ne dois pas être le seul à admirer le talent qui te permet, cher Docteur, de parler avec autant de finesse des oeuvres de cinéma et de littérature.
Je suis ravi de voir James Ellroy "caracoler" en tête du classement. Ravi également de la place obtenue par Philippe Muray.
En outre, grâce à ces études alphabétiques, je sais maintenant qu'il me faudra lire "Le petit ami", "Impressions d’Afrique" et "Le joueur d’échecs".
Moi non plus, je n'ai jamais pu aimer les romans de Yourcenar mais il paraît que "Souvenirs pieux" et "Archives du Nord" sont beaux.
Je voudrais revenir sur Pascal Quignard. Je ne tiens pas en très haute estime Tous les matins du monde, qui est la réécriture sous une forme assez délayée d'une nouvelle que Quignard avait publiée quelques années auparavant dans La Leçon de musique (sous le titre : "La dernière leçon de musique de Tch'eng Lien"). Mais j'ai toujours retenu ces lignes magiques, qui commencent le chapitre XXVI : "Tous les matins du monde sont sans retour. Les années étaient passées. Monsieur de Sainte-Colombe, à son lever, caressait de la main la toile de Monsieur Baugin et passait sa chemise"... J'y retrouve le meilleur du phrasé quignardien, celui qui se déployait presque à chaque page de son meilleur roman, Le Salon du Wurtemberg. Je recommande aussi ses deux autres grands romans : Les escaliers de Chambord et Carus. Je les ai lus et relus avec passion. J'ajoute Albucius, et un petit roman publié sous le pseudonyme d'Agustina Izquierdo (l'auteur a toujours refusé d'en endosser officiellement la paternité mais le style est bourré de "quignardismes"), Un Souvenir indécent.
Assez étalé.
Merci encore pour les stimulations de l'esprit.
Je détale.
Merci beaucoup, cher Noctemédia : tes remarques me touchent beaucoup. "Tous les matins du monde" fut ma première découverte de Quignard. C'est vrai que je ne l'ai pas beaucoup aimé mais je prends note de tes références précieuses...
Votre travail m’a beaucoup surpris car ça fait longtemps que je n’ai pas trouvé comme ce magnifique partage.
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