La cave du Dr Orlof

Notes en vrac

mardi, novembre 20, 2007

La fraîcheur des débuts

Debout sur le zinc. Récréations.

Dans la masse des groupes « rock musette » qui se bousculent au portillon de la nouvelle scène française, Debout sur le zinc est en passe de devenir mon favori et, sans aucun doute, le plus original et le plus singulier. Récréations est moins un nouvel album des créateurs du merveilleux Les promesses qu’un enregistrement passionnant d’inédits et raretés écrits entre 1993 (déjà 15 ans !) et 1997. De fait, on pourra trouver l’ensemble assez mineur mais il s’avère assez rapidement très réjouissant car on y sent naître les prémisses du style si particulier du groupe.

Le titre Chloée ouvre l’album. Chanté dans un anglais approximatif, c’est un rock bop ultra classique mais efficace. On craint toutefois que l’album se réduise à un exercice de style de jeunesse. Puis viennent deux titres composés par le groupe pour un spectacle autour de l’éveil du printemps du grand Wedekind. Le résultat est plus convaincant et l’on commence à entendre le « son » Debout sur le zinc, notamment sur le morceau instrumental L’enterrement, sorte de boléro funèbre parfaitement maîtrisé.

Récréations est d’ailleurs composé de nombreux titres instrumentaux (4 sur 10) et c’est sans doute là que jaillit le plus caractéristiquement la quintessence du style métissé du groupe. La plainte lancinante de l’accordéon vient se mêler au flot tumultueux des cordes dans un grand torrent qui charrie des airs de toutes origines : yiddish, slave, arabe, tzigane…

Au niveau des textes, le groupe se montre moins audacieux qu’il le sera par la suite et une chanson comme les déserteurs (une sorte de prologue au Ma petite chérie du premier album) reste très marquée par un antimilitarisme adolescent qui ne va pas bien loin (même si je le partage à 100%). Je préfère pour ma part le superbe (même s’il est très classique) morceau intitulé Le marin d’eau douce, air maritime interprété par Simon Mimoun, le membre le plus charismatique, à mon sens, du groupe (ce qui n’enlève rien à l’immense talent des autres !). J’aime aussi énormément Se dire adieu, valse mélancolique qui vous emporte dans sa ronde à l’instar de la Ginette des Têtes raides et que chante avec beaucoup de conviction Christophe Bastien.

Les amateurs de Debout sur le zinc ne seront donc pas déçus par ces inédits et se rueront sur ce nouvel album. Les autres pourront y voir un excellent moyen de découvrir l’un des groupes les plus talentueux de la scène française actuelle…

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1 Comments:

Anonymous voyance couple gratuite mail said...

Je suis tombé sur ton site depuis un retweet, donc j’interagis et je met des commentaires quand cela m'interpelle et que ça en vaut la peine.

4:42 PM  

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