La cave du Dr Orlof

Notes en vrac

vendredi, mai 18, 2007

Questionnaire

Vous connaissez mon goût pour les questionnaires. En voilà encore un pêché chez Vincent et Ludovic.


Les 4 livres de mon enfance :


Commençons par tricher et faire durer l’enfance jusqu’à l’adolescence car jusqu’à 16 ans, je n’étais pas du tout un gros lecteur. Mais je me souviens :

-Le petit prince de Saint-Exupéry (le premier livre que j’ai lu)

-E=MC2, mon amour de Patrick Cauvin (moi qui n’aimais pas lire, je dénichai un jour ce livre dans la bibliothèque de mes parents et le dévorai d’un trait)

-ça de Stephen King (Stephen King fut le seul auteur que je lus avec grand plaisir pendant mon adolescence)

-La nausée de Sartre (encore un souvenir d’adolescence)


Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore :


Aïe ! Je relis très rarement les livres et les auteurs que j’apprécient sont trop nombreux pour que je me satisfasse (oui, j’ai bien décidé aujourd’hui d’employer l’imparfait du subjonctif !) de quatre noms. Mais pour me plier à la règle, je citerai quatre auteurs que je viens de découvrir et qui m’ont suffisamment impressionné pour que j’aie envie de poursuivre la découverte de leurs œuvres :

-James Ellroy

-John Cowper Powys

-Philippe Muray

-Raymond Roussel


Les 4 auteurs que je ne lirai probablement plus jamais :


Pareil ! Ma curiosité en littérature est à peu près aussi grande qu’en matière de cinéma et je vois mal me priver d’un auteur même si je ne l’aime pas. Citons, malgré tout, sans conviction :

-Saint-Exupéry (parce qu’il y a deux choses que je ne supporte pas au monde : les gens qui font du jogging et ceux qui portent des gourmettes ! Et mon petit doigt me dit que Saint-Ex faisait du jogging…)

-Sartre (parce que c’est un auteur qui correspond parfaitement aux années de doute de l’adolescence et qui finit par sembler un peu ridicule à mesure que les années passent. On lui préfère alors, à juste titre, son vieil ennemi Céline)

-Henri Troyat (je n’ai jamais lu un de ses romans mais il encombre les foires aux livres et autres brocantes qu’il m’arrive de fréquenter et ce nom est devenu depuis un véritable repoussoir)

-Henri Vincenot (Parce que je suis bourguignon et que je n’aime rien de moins que le stupide régionalisme. On notera que le prénom « Henri » ne porte pas chance en littérature puisque dans cette catégorie aurait aussi pu figurer Henri Bordeaux et le cuistre Bernard Henri Lévy. Seul Henry Miller aurait pu échapper à mon courroux)


Les 4 premiers livres de ma liste à lire :


D’habitude, j’en ai plus que ça en réserve mais après avoir terminé le tome 5 de Raghnarok de Boulet, il me reste :

Deux romans de Félicien Champsaur (superbes éditions importées d’Egypte, merci à mon frérot !)

-Poupée Japonaise et le bandeau

Deux livres d’art que je viens d’acquérir pour changer un peu de mon marathon littéraire que fut l’abécédaire.

-L’expressionnisme et Egon Schiele

Par la suite, je compte me ruer sur les titres de la collection L’imaginaire de Gallimard (à moi Apollinaire, Bataille, Borges, Bove, Cortázar…)


Les 4 livres que j'emporterais sur une île déserte :


-Le voleur de Georges Darien (pour comprendre pourquoi il faut s’enfuir de ce monde pourri et dégueulasse et se terrer dans cette île)

-Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem (pour ne pas se tromper en érigeant une nouvelle société sur ladite île)

-Les chants de Maldoror de Lautréamont (pour se souvenir de ce que peut la poésie)

-L’idiot de Dostoïevski (mon beau miroir)


Les derniers mots d'un de mes livres préférés :


Récemment, j’ai été bouleversé par la fin du Monde comme il ne va pas de Chesterton. Mais c’est très long et je l’ai déjà exposé ici. Alors pour finir par une touche aussi cinématographique que littéraire, je dirai :


« C’était déjà l’aube de cette fatigante journée que nous voyons finir, quand le jeune Marx écrivait à Ruge : « vous ne me direz pas que j’estime trop le temps présent ; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre situation désespérée, qui me remplit d’espoir. » L’appareillage d’une époque pour la froide histoire n’a rien apaisé, je dois le dire, de ces passions dont j’ai donné de si beaux et si tristes exemples.

Comme le montrent encore ces dernières réflexions sur la violence, il n’y aura pour moi ni retour, ni réconciliation.

La sagesse ne viendra jamais. »

Guy Debord In girum imus nocte et consumimur igni

Les 4 lecteurs dont j'aimerais connaitre les 4 :

Ben les quatre lecteurs de ce blog (dont, je l’espère, l’ami Noctémédia)

Libellés :

11 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Déjà que je suis impressionné par le nombre de films que tu arrives à voir, je le suis d'autant plus que tu es un lecteur redoutable. Je me contente généralement de mon trajet en train pour avancer ma grosse pile en attente tant que je peux.
Je me suis mis à Sartre assez tard donc je le supporte encore très bien. Je me demande ce qui te fait croire que St Ex faisait du jogging ? J'ai lu un de ses bouquins l'an dernier et j'ai trouvé ça bien, en tout cas suffisamment pour que je m'y replonge si l'occasion se présente.

10:35 PM  
Blogger Dr Orlof said...

Eh! Eh! Merci de ton passage. Moi aussi je profite de mes trajets de train pour avancer dans mes lectures...

1:12 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je m'exécute, cher Docteur !
Par parenthèse, je suis très flatté de me voir évoqué si chaleureusement à la fin de ton texte du jour.
Alors voilà.
Les quatre livres de mon enfance :
Lieutenant X, Langelot suspect ;
Jack London, Croc-Blanc (lu et relu) ;
Defoe, Robinson Crusoé (dans sa version intégrale, si je ne me trompe) ;
Henri Vernes, Le retour de l'Ombre Jaune (un Bob Morane au dénouement ouvert et particulièrement angoissant).
À l'époque, je lisais surtout des bandes dessinées, avec une nette préférence pour les Gil Jourdan de Maurice Tillieux, la série Comanche d'Hermann et Greg, Les sept vies de l'Épervier de Juillard et Cothias, et le très singulier Aventure en jaune de Yann et Conrad. Et je connaissais par coeur tous les Spirou (préférant déjà ceux de Franquin), Lucky Luke, Tintin, Iznogoud, Blueberry, Tanguy et Laverdure...
Heidi de Johanna Spiri, ou Les confidences d'Arsène Lupin, sont d'autres souvenirs littéraires qui remontent à l'enfance.
À l'adolescence, sans parler des oeuvres étudiées au lycée, j'ai été marqué (et construit) par Malraux, La condition humaine ; Apollinaire, Alcools ; Hemingway, L'heure triomphale de Francis Macomber ; Claude Roy, Moi je et Nous (passionnants mémoires sur les années 1940-50). Curieusement, je n'ai jamais oublié La course aux étoiles de James Michener, lu pendant ces mêmes années...

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :
Balzac (par exemple, je n'ai pas lu Illusions perdues)
Dostoïevski
Romain Gary (qui avait déjà deviné notre époque grimaçante) ;
Faulkner (ex aequo avec Borges).

Les quatre auteurs que je ne lirai probablement plus jamais :
Robbe-Grillet (l'une des proses les plus pataudes que je connaisse, l'une des visions du monde les plus étriquées) ;
Roland Barthes (mais comment ai-je pu me passionner pour cette oeuvre à dix-huit ans ??) ;
J.-M. G. Le Clézio (pitié) ;
Samuel Beckett (chez qui je sens tout le temps l'application de recettes, fussent-elles inventées par l'auteur lui-même).

Les quatre premiers de ma liste de livres à lire :
Sienkiewicz, Quo vadis (en cours, interrompu pour des raisons professionnelles) ;
Balzac, La fille aux yeux d'or (j'adore déjà le premier chapitre, ce cynisme jubilatoire) ;
Appien, Les guerres civiles à Rome ;
François Taillandier, Option Paradis (parce que j'ai aimé Les Clandestins).

Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :
James Joyce, Ulysse, dans l'espoir de parvenir un jour à le terminer (j'aurais pu citer aussi bien Hermann Broch, La mort de Virgile, pour la même raison) ;
Thomas Mann, La montagne magique (pour Clawdia Chauchat mon amour) ;
Tolstoï, La guerre et la paix, merveille des merveilles (que je ne trouverais le temps de relire en entier que sur la fameuse île déserte) ;
Une édition bilingue latin-français des Annales de Tacite, pour ne pas perdre la main.

Les derniers mots d'un de mes livres préférés :
Ils sont cités par Godard dans les derniers instants de son film Hélas pour moi et ils sont de Jean Giraudoux.
"LA FEMME NARSÈS : Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entretuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?
ÉLECTRE : Demande au mendiant. Il le sait.
LE MENDIANT : Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s'appelle l'aurore."
J'aime beaucoup ce genre de lyrisme... Il va bien avec mes préférences classiques. Mais je suis conscient que le lyrisme debordien, qui surgit à sa manière dans ce morceau de prose électrisante que tu cites et qui n'a d'égale que celle de Manchette dans ses meilleurs moments, est d'une qualité supérieure ; et ces lignes révèlent une vision du réel plus totalisante, - plus hautaine aussi. (Je ne peux m'empêcher d'ajouter que, personnellement, autant j'admire Debord, autant je suis exaspéré par Vaneigem.)

Une remarque pour finir : il se trouve que la forme satisfasse est le subjonctif PRÉSENT du verbe satisfaire. Le subjonctif imparfait, assurément moins audible, serait : satisfisse, satisfisses, satisfît, satisfissions... Voilà, voilà, ce furent doctes paroles de NoctéMédia le cuistre !

2:44 PM  
Anonymous Anonyme said...

Rectification : ce n'est pas dans Hélas pour moi que Godard cite Giraudoux, mais dans Carmen. (Certes, les deux films sont présentés dans le même boîtier... Mais comment ai-je pu les confondre ?)

4:40 PM  
Blogger Dr Orlof said...

Bon ben pardon pour le subjonctif et merci de t'être prêté au jeu. Dis-moi, c'est Rivette qui t'a donné envie de relire Balzac? (je dis ça parce que j'ai failli acheter il y a peu "la fille aux yeux d'or" et "la duchesse de Langeais")
J'aurais pu aussi citer Beckett dans les auteurs importants pour moi à l'adolescence. Je n'ai pas réessayé depuis mais je n'y suis cependant pas allergique...

7:31 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je lis chaque année un ou deux romans de Balzac. En 2005, j'avais adoré le pré-faulknérien Une ténébreuse affaire. Un même événement y est raconté (par un narrateur absent) à travers la perception qu'en ont eue successivement plusieurs personnages, et le résultat final évoque des cercles concentriques tels qu'en produit la pierre qui ricoche sur l'eau...
Et en effet, j'ai lu (pour la première fois) La duchesse de Langeais dans les jours qui ont suivi ma séance Rivette.
Pour revenir à la liste que j'ai postée hier, je me suis vite aperçu que parmi les oeuvres marquantes de mon adolescence j'avais oublié Baudelaire... Celui des Fleurs du mal et de L'art romantique, pas tellement l'auteur des Petits poèmes en prose, que je sens gagné par la lassitude. Baudelaire mérite de figurer parmi la quinzaine d'auteurs que je relirai encore et encore. Et j'aurais pu ajouter Le bleu du ciel de Bataille (quoique je trouve sa prose parfois trop copieusement adjectivée).

1:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je me considère comme lecteur, donc allons-y gaiement!




Les quatre livres de mon enfance (quoiqu'étant encore bien jeune):

- J'ai appris à aimer les livres par la série des "Rougemuraille", de Brian Jacques je crois, petite série pour gosses qui ne paye vraiment pas de mine, mais qui claque tout de même. J'adorais, et il m'arrive même par nostalgie d'en relire un de temps en temps.

- Plus petit encore (quoique ce soit toujours aussi bon), c'était Claude Ponti, notamment "L'arbre sans fin"

- Un peu plus vieux, j'ai eu une grosse période "policiers" : entre autres Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Horowitz (qui à l'époque écrivait des VRAIS bouquins), et quasiment toue la bibliothèque verte dans le style (clan des sept, la série "Hitchcock", Langelot, etc)

- Et surtout, surtout, du fait de l'environnement familial, énormément de BD, de toutes sortes (ça allait de Boule et Bill aux Innommables en passant par les chemins de malefosse, spirou, tintin, lucky luke, astérix, les maîtres de l'orge, hugo pratt, gaston, cédric, les petits hommes, alix, plus tard lanfeust et loustal, etc etc etc)

Quant aux lectures d'adolescence, il est peut-être encore trop tôt pour que je puisse savoir lesquelles auront été vraiment déterminantes (citons quand même Baudelaire et Lautréamont, qui m'ont fait aimer la poésie)





Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :

- Terry Pratchett, parce que même si on se refuse à lui accorder ce titre (pour des raisons de style et de genre bien oiseuses), cet homme est un vrai maître de la littérature.

- Blaise Cendrars, poésie comme récits.

- Uderzo et Goscinny, pour Astérix ; je les ai relus récemment, pour la 14ème fois je dirais, et c'est toujours aussi bon.

- Baudelaire pour les "Fleurs du mal".




Les quatre auteurs que je ne lirai probablement plus jamais /

- Marc Lévy ; à ma grande honte j'en ai lu un par curiosité, pour savoir ce que tout le monde lui trouvait ; hé ben j'en relirai plus jamais ! MArc Lévy écrit ce que j'appelle des "catalogues", c'est-à-dire des oeuvres où l'on s'intéresse plus à la marque de la montre du héros ou aux caractéristiques de sa voiture qu'à ce qui fait la vraie littérature (non pas que je soit capable de définir ce qu'est la vraie littérature, hein, je sais juste que c'est pas ça). En passant, Bret Easton Ellis a fait une superbe "parodie" des ce type d'auteurs dans certains passages d'"American Psycho".


- Dan Brown, pareil, j'ai lu le Da Vinci Code "pour voir" hé ben j'ai rien vu. C'est un livre plaisant, qui captive son lecteur le temps de l'histoire, mais en aucun cas il ne mérite d'être un "best-seller".

Je pourrais faire pareil avec Anna Galvada (ou Gavalda, chais jamais). A part ça je reste assez ouvert, ayant connu assez peu de déceptions littéraires jusqu'ici, du fait de mon jeune âge, et grace à la sûreté du goût des gens dont j'accpet les conseils littéraires.





Les quatre premiers de ma liste à lire:

-John Irving, "The world according to GArp" (en langue originale quoi), mais je triche un peu parce que je suis en train de lire

- "Moi, Charlotte Simmons", ou "Le miroir aux vanités" de Tom Wolfe, ou encore "Lunar Park" de Bret Easton Ellis comme prochain roman, suis pas encore fixé.

- "Psychologie de la superstition", de Jesais Plusqui, ou un traité d'anthropologie de Godelier, histoire de se culturer un peu.

- Le théâtre de Labiche ou de Marivaux, dont j'ai chopé les "Oeuvres" en collection Bouquins.

- "Belle du seigneur", d'Albert Cohen, ou bien les oeuvres d'Henry de Montherlant.

Pour la rigole ma pile de livres à lire comprends 54 ouvrages urgents à l'heure qu'il est (et 21 dispensables)




Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte :

- Un traité général de philosophie, de l'Antiquité à nos jours, comme ça j'aurai enfin le temps d'y comprendre quelque chose.

- Un des manifetses de l'Oulipo, ça me donnera des idées pour tuer le temps

- de la poésie, absolument, n'importe laquelle à part Victor Hugo.

- Et si ça se trouve quelque part, un bouquin qui regroupe tous les écrits sur l'anarchisme, pour peut-être un jour arriver à trouver le déclic.




Les derniers mots d'un de mes livres préférés :

"Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas
N'importe : je me bats ! je me bats! je me bats!
Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose!
Arrachez ! Il y a malgré tout quelque chose
Que j'emporte ; et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous, et c'est...c'est...Mon panache."

Edmond Rostand, "Cyrano de Bergerac"




Voilà voilà, j'aurais bien aimé en mettre plus par endroits, moins ailleurs (certains ne méritent pas le jugement que je leur inflige)... Enfin bon ce fut rigolo à faire!

Oh, et au passage, excellentre idée que cet abécédaire, il m'inspirera de nombreux titres une fois que j'aurai fini ceux qui m'attendent déjà!

8:59 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je pense être le quatrième lecteur. L'exercice est particulièrement utile puisqu'il oblige à faire un tri et à classer ses préférences.
Pour des raisons de place, je me suis permis de répondre sur mon blog.
Bonne lecture.

10:18 PM  
Anonymous Anonyme said...

Il y a quelque chose de particulièrement énervant à lire la bande des quatre concoctée par d'autres lecteurs c'est de trouver les livres et les auteurs que l'on a éliminés ou pire auxquels on a pas penser. Romain Gary par exemple dans la liste de noctémédia (quel drôle de nom).

Superbe blog!

11:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Il y a quelque chose de particulièrement énervant à lire les bandes de quatre concoctées par d'autres lecteurs, c'est de trouver les livres et les auteurs que l'on a éliminés ou pire auxquels on n'a pas pensés. Romain Gary par exemple dans la liste de noctémédia (quel drôle de nom). Je veux relire Gary.

Superbe blog!

11:04 AM  
Blogger susane said...

C’est pour la première que je viens de visiter votre site et je le trouve vraiment intéressant ! Bravo !

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11:47 AM  

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