Muray et Polanski
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais je ne me suis jamais prononcé, jusqu’à présent, sur les fameuses « affaires » Polanski/Mitterrand. D’une part parce que vous n’avez que faire de mon opinion (ce en quoi je ne vous donne pas tort), d’autre part, parce que je suis justement épuisé par tout ce ridicule cirque médiatique où chacun se croit tenu d’exprimer une opinion censée éclairer d’une lumière aveuglante un monde à la dérive.
Je ne vous livrerai pas aujourd’hui le fond de ma pensée car j’ai le sentiment que les dés sont pipés d’avance et qu’il est désormais impossible aujourd’hui de penser le problème autrement qu’en terme de « pour » ou « contre ».
Tout au long de cette affaire, c’est à Philippe Muray que j’ai songé et à ses descriptions sarcastiques des vains combats des « modernes » contre les « modernes ».
Car ce qui frappe dans ces joutes verbales où chacun rivalise de roublardise pour étaler une vertu ostentatoire, c’est la manière dont elles s’inscrivent finalement dans le même mouvement d’acceptation de l’Empire du Bien et de son inéluctable marche en avant.
Que ce soit chez les contempteurs acharnés de Polanski et Mitterrand (ces misérables crapules, « socialistes décomplexés », à la Hamon, Montebourg et Valls qui ont compris que le spectre de l’extrême droite ne faisait plus frissonner grand monde et qu’il fallait désormais trouver des nouveaux épouvantails –pédophilie, libéralisme amalgamé avec l’esprit libertaire…- pour redorer un blason bien terni) ou les défenseurs paradoxaux de ces deux individualités ; il s’agit toujours de se rallier à la cause du Bien en mettant au pilori tout ce qui pourrait le mettre en danger (l’opacité, l’ambiguïté, le négatif : bref, les fondements de la nature humaine).
Alors d’un côté, on fera gonfler le spectre de la pédophilie et du tourisme sexuel, on réclamera plus de lois (fin de la période de prescription : c’est trop facile !) au nom d’une « éthique de la responsabilité et de la transparence » (Manuel Valls) ; de l’autre, on fera de Polanski la victime d’un complot antisémite (j’exagère mais il y a dans la défense de Finkielkraut la même rhétorique nauséabonde que celle utilisée pour défendre l’état d’Israël : Polanski a été victime des totalitarismes dans sa jeunesse donc il devrait bénéficier d’une totale immunité) ; et de Mitterrand celle d’une fatwa homophobe (il faut lire la tordante défense de ce crétin de BHL qui pose maintenant en zélateur de l’immoralité et en défenseur de l’absolu liberté d’expression de l’artiste : il n’a pas tort mais on aurait aimé qu’il déploie autant de zèle pour défendre Siné et les œuvres de Céline et Drieu, par exemple !).
Plutôt que de chercher ce que cette affaire a encore d’humain et c’est d’ailleurs sans doute peut-être pour cette raison qu’elle est encore scandaleuse (la chose la plus intéressante dite par Finkielkraut est la comparaison qu’il fait avec l’unanimisme ayant accueilli la mort de Michael Jackson. Or même s’il ne le dit pas on devine que si l’idole pédophile fut tant célébrée, c’est qu’il représente la quintessence de notre monde actuel : fin de la différenciation –il n’est ni homme/ ni femme, ni noir, ni blanc-, infantilisation à outrance et ralliement total à l’empire du Bien –« We are the world » !) ; j’ai préféré donner un extrait d’Après l’histoire de Philippe Muray que je viens de terminer.
Cet extrait tiendra lieu de note et me semble parfaitement décrire la situation actuelle.
Muray y résume d’abord l’argument de La petite Roque de Maupassant (une petite fille violée et assassinée par le maire du village, d’abord hanté par la culpabilité puis piégé par le zèle d’un facteur qui achemine malgré tout la lettre où le coupable s’est dénoncé) et écrit ensuite :
« Ce qu’il y a le plus intéressant dans ce bref récit publié en 1885, c’est bien entendu ce qui le différencie de manière extraordinaire de tout ce qu’on peut lire à longueur de temps dans les journaux, ou voir à la télévision, chaque fois qu’une petite fille est violée et massacrée, chaque fois qu’un petit garçon tombe entre les mains d’un sadique, chaque fois qu’un enfant, pour résumer, est victime d’un pédophile. Les médias, pour commencer, sont totalement absents de la nouvelle de Maupassant. Il n’y a personne, pas le moindre petit journaliste local, pour propager, donc aussi pour effacer le plus vite possible, en le transformant en évènement à thèmes, ce qui vient de se passer. Il n’y a pas non plus d’opinion publique, même restreinte aux dimensions du minuscule village normand où l’histoire se déroule, dont on puisse noter les manifestations de solidarité, d’indignation et de douleur. Il n’y a pas, enfin, de deuil collectif, ou plutôt de collectivisation du deuil, et de tribalisation des souffrances de la mère de Louise Roque. Il n’y a même pas, à proprement parler, de deuil ; ou, du moins, ses manifestations sont escamotées parce qu’elles vont de soi. L’indignation des belles âmes, concernant un crime si répugnant, ne se fait même pas entendre.
Et personne ne se demande non plus, c’est extraordinaire, si ce fait divers sordide ne va pas nuire gravement à l’image de la commune.
[…]
Et ce qui arrive maintenant, quand d’autres petites Roque sont violées et assassinées, ce sont ces rituels bien connus, ces cérémonies de deuil ostentatoire et ces accès de lynchage virtuel, tous ces comportements surprenants, tous ces phénomènes que décrivent les médias (après les avoir en partie fait naître) et que l’on peut regrouper sous les noms de festif de repentance, nécrofestif, festif de lamentation ou festif funèbre.
Toutes ces appellations peuvent d’ailleurs être elles-mêmes rassemblées sous le label lacrymocratie. En régime lacrymocratique, le problème de savoir où poser son chagrin, et aussi celui de savoir comment l’exprimer, se présentent à chaque instant. Il est évident que de telles questions sont parfaitement étrangères aux personnages de Maupassant : le chagrin, à l’époque, il y a les églises pour ça. Que Maupassant lui-même ait été athée ne change rien à cette affaire : ses personnages, eux, ne le sont pas ; ils n’ont aucune raison de penser à l’être ; ni d’expliquer pourquoi ils ne peuvent pas l’être. Une religion est là pour prendre en charge leur malheur. Ce qui fait que l’auteur peut porter son attention sur ses personnages (en l’occurrence, principalement, le maire criminel et son drame de conscience puis ses démêlés comico-tragiques avec l’incorruptible facteur entraînant sa décision finale de se suicider). Ce qui n’est plus du tout le cas, bien entendu, en régime lacrymocratique. Un romancier, aujourd’hui, serait amené à se concentrer sur bien d’autres choses : par exemple, pour commencer, sur les grandes manifestations de révolte et de solidarité que le viol puis l’assassinat d’une nouvelle petite Roque susciteraient, sur les défilés qu’un tel évènements déclencherait dans les rues, et sur les débats qui s’ensuivraient dans les médias ; sur les propositions de lois, aussi, qui ne manqueraient pas de faire surface à cette occasion, et sur tous les décrets qu’on s’empresserait de mijoter afin que de telles horreurs ne se produisent plus ; sur bien d’autres choses encore, par exemple l’évocation de réseaux éventuels et mystérieux de pervers, de « monstres », de trafiquants d’enfants, de pédophiles assoiffés de l’innocence des anges. Un romancier d’aujourd’hui, à partir du récit de la mort de la petite Roque, serait par conséquent très vite obligé d’oublier celle-ci, et même de se désintéresser quelque peu du destin de son bourreau, pour étudier en détail la surprenante amplification de l’affaire, et la grande campagne épuratrice qu’elle déclencherait chez les autres, le grand rêve collectif de nettoyage et de purification qui se lèverait en tornade dans son sillage. Là comme ailleurs, il serait conduit à observer que les manifestations de la douleur, bien au-delà de celle des parents ou des proches de la victime, se développent désormais comme une pride, dégénèrent et se démesurent en Sorrow Parade, et que tout finit en fête, même s’il s’agit en l’occurrence de fêtes de deuil, noires et vengeresses. Il pourrait donc nous faire assister à un nouveau processus de dépossession de la mort, du deuil et du chagrin ; et aux longs défilés publicitaires que cette dépossession suscite et accompagne. La gigantesque confusion mentale que le festif contemporain est chargé de recouvrir de son manteau d’effervescence ne s’est jamais mieux manifestée que dans ces « marées blanches » de Belgique qui ont suivi l’affaire Dutroux, où tout un peuple s’est chargé de faire la publicité de son propre deuil, ainsi que de son désir de vengeance et d’épuration. Le chagrin lui-même, et la soif de justice, se sont dissous, au long de ces défilés, dans la fierté unanime de n’être pas pédophile. C’est tout ce qu’une société occupée de sa revirginisation a été capable de penser ou de ressentir. »
Je ne vous livrerai pas aujourd’hui le fond de ma pensée car j’ai le sentiment que les dés sont pipés d’avance et qu’il est désormais impossible aujourd’hui de penser le problème autrement qu’en terme de « pour » ou « contre ».
Tout au long de cette affaire, c’est à Philippe Muray que j’ai songé et à ses descriptions sarcastiques des vains combats des « modernes » contre les « modernes ».
Car ce qui frappe dans ces joutes verbales où chacun rivalise de roublardise pour étaler une vertu ostentatoire, c’est la manière dont elles s’inscrivent finalement dans le même mouvement d’acceptation de l’Empire du Bien et de son inéluctable marche en avant.
Que ce soit chez les contempteurs acharnés de Polanski et Mitterrand (ces misérables crapules, « socialistes décomplexés », à la Hamon, Montebourg et Valls qui ont compris que le spectre de l’extrême droite ne faisait plus frissonner grand monde et qu’il fallait désormais trouver des nouveaux épouvantails –pédophilie, libéralisme amalgamé avec l’esprit libertaire…- pour redorer un blason bien terni) ou les défenseurs paradoxaux de ces deux individualités ; il s’agit toujours de se rallier à la cause du Bien en mettant au pilori tout ce qui pourrait le mettre en danger (l’opacité, l’ambiguïté, le négatif : bref, les fondements de la nature humaine).
Alors d’un côté, on fera gonfler le spectre de la pédophilie et du tourisme sexuel, on réclamera plus de lois (fin de la période de prescription : c’est trop facile !) au nom d’une « éthique de la responsabilité et de la transparence » (Manuel Valls) ; de l’autre, on fera de Polanski la victime d’un complot antisémite (j’exagère mais il y a dans la défense de Finkielkraut la même rhétorique nauséabonde que celle utilisée pour défendre l’état d’Israël : Polanski a été victime des totalitarismes dans sa jeunesse donc il devrait bénéficier d’une totale immunité) ; et de Mitterrand celle d’une fatwa homophobe (il faut lire la tordante défense de ce crétin de BHL qui pose maintenant en zélateur de l’immoralité et en défenseur de l’absolu liberté d’expression de l’artiste : il n’a pas tort mais on aurait aimé qu’il déploie autant de zèle pour défendre Siné et les œuvres de Céline et Drieu, par exemple !).
Plutôt que de chercher ce que cette affaire a encore d’humain et c’est d’ailleurs sans doute peut-être pour cette raison qu’elle est encore scandaleuse (la chose la plus intéressante dite par Finkielkraut est la comparaison qu’il fait avec l’unanimisme ayant accueilli la mort de Michael Jackson. Or même s’il ne le dit pas on devine que si l’idole pédophile fut tant célébrée, c’est qu’il représente la quintessence de notre monde actuel : fin de la différenciation –il n’est ni homme/ ni femme, ni noir, ni blanc-, infantilisation à outrance et ralliement total à l’empire du Bien –« We are the world » !) ; j’ai préféré donner un extrait d’Après l’histoire de Philippe Muray que je viens de terminer.
Cet extrait tiendra lieu de note et me semble parfaitement décrire la situation actuelle.
Muray y résume d’abord l’argument de La petite Roque de Maupassant (une petite fille violée et assassinée par le maire du village, d’abord hanté par la culpabilité puis piégé par le zèle d’un facteur qui achemine malgré tout la lettre où le coupable s’est dénoncé) et écrit ensuite :
« Ce qu’il y a le plus intéressant dans ce bref récit publié en 1885, c’est bien entendu ce qui le différencie de manière extraordinaire de tout ce qu’on peut lire à longueur de temps dans les journaux, ou voir à la télévision, chaque fois qu’une petite fille est violée et massacrée, chaque fois qu’un petit garçon tombe entre les mains d’un sadique, chaque fois qu’un enfant, pour résumer, est victime d’un pédophile. Les médias, pour commencer, sont totalement absents de la nouvelle de Maupassant. Il n’y a personne, pas le moindre petit journaliste local, pour propager, donc aussi pour effacer le plus vite possible, en le transformant en évènement à thèmes, ce qui vient de se passer. Il n’y a pas non plus d’opinion publique, même restreinte aux dimensions du minuscule village normand où l’histoire se déroule, dont on puisse noter les manifestations de solidarité, d’indignation et de douleur. Il n’y a pas, enfin, de deuil collectif, ou plutôt de collectivisation du deuil, et de tribalisation des souffrances de la mère de Louise Roque. Il n’y a même pas, à proprement parler, de deuil ; ou, du moins, ses manifestations sont escamotées parce qu’elles vont de soi. L’indignation des belles âmes, concernant un crime si répugnant, ne se fait même pas entendre.
Et personne ne se demande non plus, c’est extraordinaire, si ce fait divers sordide ne va pas nuire gravement à l’image de la commune.
[…]
Et ce qui arrive maintenant, quand d’autres petites Roque sont violées et assassinées, ce sont ces rituels bien connus, ces cérémonies de deuil ostentatoire et ces accès de lynchage virtuel, tous ces comportements surprenants, tous ces phénomènes que décrivent les médias (après les avoir en partie fait naître) et que l’on peut regrouper sous les noms de festif de repentance, nécrofestif, festif de lamentation ou festif funèbre.
Toutes ces appellations peuvent d’ailleurs être elles-mêmes rassemblées sous le label lacrymocratie. En régime lacrymocratique, le problème de savoir où poser son chagrin, et aussi celui de savoir comment l’exprimer, se présentent à chaque instant. Il est évident que de telles questions sont parfaitement étrangères aux personnages de Maupassant : le chagrin, à l’époque, il y a les églises pour ça. Que Maupassant lui-même ait été athée ne change rien à cette affaire : ses personnages, eux, ne le sont pas ; ils n’ont aucune raison de penser à l’être ; ni d’expliquer pourquoi ils ne peuvent pas l’être. Une religion est là pour prendre en charge leur malheur. Ce qui fait que l’auteur peut porter son attention sur ses personnages (en l’occurrence, principalement, le maire criminel et son drame de conscience puis ses démêlés comico-tragiques avec l’incorruptible facteur entraînant sa décision finale de se suicider). Ce qui n’est plus du tout le cas, bien entendu, en régime lacrymocratique. Un romancier, aujourd’hui, serait amené à se concentrer sur bien d’autres choses : par exemple, pour commencer, sur les grandes manifestations de révolte et de solidarité que le viol puis l’assassinat d’une nouvelle petite Roque susciteraient, sur les défilés qu’un tel évènements déclencherait dans les rues, et sur les débats qui s’ensuivraient dans les médias ; sur les propositions de lois, aussi, qui ne manqueraient pas de faire surface à cette occasion, et sur tous les décrets qu’on s’empresserait de mijoter afin que de telles horreurs ne se produisent plus ; sur bien d’autres choses encore, par exemple l’évocation de réseaux éventuels et mystérieux de pervers, de « monstres », de trafiquants d’enfants, de pédophiles assoiffés de l’innocence des anges. Un romancier d’aujourd’hui, à partir du récit de la mort de la petite Roque, serait par conséquent très vite obligé d’oublier celle-ci, et même de se désintéresser quelque peu du destin de son bourreau, pour étudier en détail la surprenante amplification de l’affaire, et la grande campagne épuratrice qu’elle déclencherait chez les autres, le grand rêve collectif de nettoyage et de purification qui se lèverait en tornade dans son sillage. Là comme ailleurs, il serait conduit à observer que les manifestations de la douleur, bien au-delà de celle des parents ou des proches de la victime, se développent désormais comme une pride, dégénèrent et se démesurent en Sorrow Parade, et que tout finit en fête, même s’il s’agit en l’occurrence de fêtes de deuil, noires et vengeresses. Il pourrait donc nous faire assister à un nouveau processus de dépossession de la mort, du deuil et du chagrin ; et aux longs défilés publicitaires que cette dépossession suscite et accompagne. La gigantesque confusion mentale que le festif contemporain est chargé de recouvrir de son manteau d’effervescence ne s’est jamais mieux manifestée que dans ces « marées blanches » de Belgique qui ont suivi l’affaire Dutroux, où tout un peuple s’est chargé de faire la publicité de son propre deuil, ainsi que de son désir de vengeance et d’épuration. Le chagrin lui-même, et la soif de justice, se sont dissous, au long de ces défilés, dans la fierté unanime de n’être pas pédophile. C’est tout ce qu’une société occupée de sa revirginisation a été capable de penser ou de ressentir. »
Libellés : BHL, Finkielkraut, Homo festivus, Mitterrand Frédéric, Muray, pédophilie, Polanski
12 Comments:
C'est un monde où l'on croit tellement tout connaître qu'on ne réserve son empathie qu'à des cas extrêmes, là où tous peuvent en être témoins.
Sauf que comme l'explique bien cet extrait, ce n'est pas de l'empathie, c'est un spectacle égoïste. C'est dans le quotidien, à l'échelle des individus, que l'empathie a du sens.
A mon avis pas humble.
Décidément, plus je vous lis et plus vous me plaisez, docteur...
Merci Juliette, je suis très flatté.
J'aime beaucoup vos photos...
Votre thèse de l'empathie, Kirawea, est intéressante mais je ne pense pas que cela corresponde à la réalité; ce syndrome de l'empathie est actuellement exacerbé par les médias, en rapport avec des faits ou des thèmes réprouvés par la société, mais aussi avec des faits ou des hommes tout à fait normaux; cela pourrait aussi se rapprocher de ce que l'on nomme le syndrôme de Stockolm; cette faculté qu'ont certaines victimes d'admirer ceux qui ont été, ou qui auraient pu être, leur bourreau; évidemment quand c'est virtuel, comme à la télévision ou sur internet c'est un syndrome bien plus facile à endosser que quand on a été directement violenté par son bourreau; quoi que, pour en revenir à l'affaire Polansky,on entendait cette semaine à la télé la jeune victime qui est maintenant une "jeune quadra " supplier la justice d'arrêter leur poursuite..
En réalité, L'image et l'immédiateté de l'information nous donne des prismes aussi partiaux qu'éphémères.
L'impact d'une image, accompagnée d'un commentaire éloquent et pertinent, est extrêmement plus efficace qu'une thèse couchée sur une page d'un livre ou de l'éditorial d'un périodique.
La diffusion récente du film documentaire " apocalypse" nous a montré des images d'un Hitler presque fréquentable; Car l'image et le commentaire pénètrent notre cerveau,avant que notre esprit critique ait eu le temps de réagir;Cette manipulation mentale, nous la vivons tous les jours;nos hommes et femmes politiques en usent à leur fins depuis quelques décennies;peut-être que les "holding" qui dirigent nos médias en usent également ?
Pour en revenir à notre syndrome empathique,Regardez en ce moment les partis pris sur l'affaire Traber, ce " pauvre" homme pourchassé par une meute de policiers équipés avec des matériels à la pointe de la technologie et qui déjoue tous les pièges tendus; si un organisme de sondage osait faire une enquête d'opinion, il en arriverait sans doute à une majorité de "sympathisants " de Traber; si on allait plus loin,les "pro Traber" ne sont-ils pas loin de penser que les pauvres victimes de ce loup garou, avaient des mœurs bien peu
normales, dans son sens originel de la norme;nous en revenons à nos cas "polansky" et "F Miterrand", sauf que la pédophilie est un acte non seulement " anormal", répréhensible et condamnable, mais en plus indéfendable en ce sens qu'on abuse de l'innocence d'un enfant;je m'arrêterais là, car ce n'est pas le débat.
Pour clore mon propos,l'affaire Polansky/ Mitterand, est l'expression parfaite du principe de l'amalgame et du raccourci que l'extrême droite manie à merveille pour stigmatiser ses adversaires ou ses proies.
Polansky a été coupable de viol, et qui plus est, sur une mineure, ce qui est doublement répéhensible; mais il a été jugé il y a trente ans;ce qui est saisissant c'est le nouveau jugement que subit Polansky que cela soit de l'empathie ou de la réprobation;cela n'a pas lieu d'être, puisqu'il a déjà été jugé;et pour sa carrière cinématographique (remarquable), quel rapport Mr Miterrand avec des actes répréhensibles?; c'est le principe de l'amalgame qui s'est directement retourné contre vous.
Ce qui est à nouveau saisissant, ce sont ces paroles de réprobations vis à vis de l'auteur d'un livre qui reconnait avoir eu un comportement ambivalent, alors que lorsque le livre est sorti il y a trois ans, on a fait plutôt les louanges de ce "coming out".Ainsi tout homme qui a fauté en son temps, au fur et à mesure qu'il gravit les marches de la célébrité ou du pouvoir, s'expose à la vindicte populaire, quelque fois plus violente que nos cours de justices ! Mais il y a souvent au départ des manipulateurs comme dernièrement Marine Le Pen ,qui "provoque", (dans le sens de la provocation)cette vindicte;c'est bien dommage que des hommes politiques de gauche est relayé cette pratique.
Votre thèse de l'empathie, Kirawea, est intéressante mais je ne pense pas que cela corresponde à la réalité; ce syndrome de l'empathie est actuellement exacerbé par les médias, en rapport avec des faits ou des thèmes réprouvés par la société, mais aussi avec des faits ou des hommes tout à fait normaux; cela pourrait aussi se rapprocher de ce que l'on nomme le syndrôme de Stockolm; cette faculté qu'ont certaines victimes d'admirer ceux qui ont été, ou qui auraient pu être, leur bourreau; évidemment quand c'est virtuel, comme à la télévision ou sur internet c'est un syndrome bien plus facile à endosser que quand on a été directement violenté par son bourreau; quoi que, pour en revenir à l'affaire Polansky,on entendait cette semaine à la télé la jeune victime qui est maintenant une "jeune quadra " supplier la justice d'arrêter leur poursuite..
En réalité, L'image et l'immédiateté de l'information nous donne des prismes aussi partiaux qu'éphémères.
L'impact d'une image, accompagnée d'un commentaire éloquent et pertinent, est extrêmement plus efficace qu'une thèse couchée sur une page d'un livre ou de l'éditorial d'un périodique.
La diffusion récente du film documentaire " apocalypse" nous a montré des images d'un Hitler presque fréquentable; Car l'image et le commentaire pénètrent notre cerveau,avant que notre esprit critique ait eu le temps de réagir;Cette manipulation mentale, nous la vivons tous les jours;nos hommes et femmes politiques en usent à leur fins depuis quelques décennies;peut-être que les "holding" qui dirigent nos médias en usent également ?
Pour en revenir à notre syndrome empathique,Regardez en ce moment les partis pris sur l'affaire Traber, ce " pauvre" homme pourchassé par une meute de policiers équipés avec des matériels à la pointe de la technologie et qui déjoue tous les pièges tendus; si un organisme de sondage osait faire une enquête d'opinion, il en arriverait sans doute à une majorité de "sympathisants " de Traber; si on allait plus loin,les "pro Traber" ne sont-ils pas loin de penser que les pauvres victimes de ce loup garou, avaient des mœurs bien peu
normales, dans son sens originel de la norme;nous en revenons à nos cas "polansky" et "F Miterrand", sauf que la pédophilie est un acte non seulement " anormal", répréhensible et condamnable, mais en plus indéfendable en ce sens qu'on abuse de l'innocence d'un enfant;je m'arrêterais là, car ce n'est pas le débat.
Pour clore mon propos,l'affaire Polansky/ Mitterand, est l'expression parfaite du principe de l'amalgame et du raccourci que l'extrême droite manie à merveille pour stigmatiser ses adversaires ou ses proies.
Polansky a été coupable de viol, et qui plus est, sur une mineure, ce qui est doublement répéhensible; mais il a été jugé il y a trente ans;ce qui est saisissant c'est le nouveau jugement que subit Polansky que cela soit de l'empathie ou de la réprobation;cela n'a pas lieu d'être, puisqu'il a déjà été jugé;et pour sa carrière cinématographique (remarquable), quel rapport Mr Miterrand avec des actes répréhensibles?; c'est le principe de l'amalgame qui s'est directement retourné contre vous.
Ce qui est à nouveau saisissant, ce sont ces paroles de réprobations vis à vis de l'auteur d'un livre qui reconnait avoir eu un comportement ambivalent, alors que lorsque le livre est sorti il y a trois ans, on a fait plutôt les louanges de ce "coming out".Ainsi tout homme qui a fauté en son temps, au fur et à mesure qu'il gravit les marches de la célébrité ou du pouvoir, s'expose à la vindicte populaire, quelque fois plus violente que nos cours de justices ! Mais il y a souvent au départ des manipulateurs comme dernièrement Marine Le Pen ,qui "provoque", (dans le sens de la provocation)cette vindicte;c'est bien dommage que des hommes politiques de gauche est relayé cette pratique.
Ah ah Docteur, il est fascinant de voir que 6 commentaires chez toi représentent autant de mots q'une soixantaine chez moi !
Excellent article, comme d'habitude.
tres intiresno, merci
Salut, comment ça va?
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Salutations cordiales.
Joseph
Polanski est soi idiot, soit il devrait changer d'avocat. Il devait bien se douter que n'ayant pas soldé ses problèmes avec la justice, cette affaire lui éclaterait au visage un jour ou l'autre !
Et F. Mitterand ne déparre pas dans la collection de crapules du gouvernement Sarkozy.
Quelle est la fin de l'histoire? ce qui est arrivé à Polanski, après tout?
la fin de l'histoire, pourrait être que cette sordide histoire ne nous regarde absolument pas.
Par contre, très chouette en effet le commentaire du docteur accompagné des mots de Muray.
Très bon site ! Je le trouve très vivant, bien pensé en plus il a plutôt belle gueule et les illustrations sont chouettes ! Je vous souhaite bonne continuation et un bon courage pour la suite et la continuité de ce magnifique site.
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